Nloup, Village pilote ! ! !

Nloup est un village dans le département du Dja et Lobo (province du Sud) au Cameroun (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cameroun). Il se situe à 10 km de la ville de Sangmelima ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Sangm%C3%A9lima) le chef lieu du département, sur l'axe de Mbalmayo et Yaoundé (http://fr.wikipedia.org/wiki/Yaound%C3%A9). Il s'étend sur près de 2 km de par et d'autre de la belle route qui mène à la capitale.

Les habitants de Nloup sont de la tribu Bulu ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bulu_(langue)et du clan Yendjok. Ils vivent de la culture des produits vivriers et de la chasse, souvent artisanale (en tendant des pièges) et de la pêche artisanale aussi. Ils travaillent avec les moyens rudimentaires : la houe pour les femmes, la machette, la pioche. Leur travail est très physique et c'est très dur quand il fait soleil comme la plupart du temps lorsqu'il ne pleut pas ! Lorsqu'il faut créer un nouveau champ, les hommes abattent les arbres à la machette ou à la troçonneuse. Des brulis sont faits et  ensuite la terre est labourée à la pioche. Les villageois ont tous la paume de la main très rugueuse à cause de la rudesse de leur vie. A côté ils ont aussi des cacaoyères à entretenir. En général ils ont une vie difficile.

Un poste de péage est installé dans le centre du village permettant à certains villageois de vendre des vivres qu'ils proposent  aux voyageurs pendant l'arrêt des cars de transport ou des véhicules des particuliers.

Pas loin Coco  tient son petit bar/restaurant "Le Cantou". On trouve 2 autres bars dans le village. Il arrive aussi que des mamans envoient leurs enfants vendre des arachides cuites, ou grillées, des épis de maïs grillé ou cuit à l'eau, des beignets, du poisson frit, des bâtons de manioc, etc...Chaque enfant porte un plateau sur la tête et propose ses produits ! Certains exposent devant leur entrée des grands régimes de bananes plantain ou douce et d'autres produits

Nloup a une école primaire publique mixte qui accueille les enfants des villages limitrophes : Mimbo, Ngon, et Kondemeyos. L'école est composée de 3 salles de classe : SIL et CP ensembles, CE1 et CE2 ensembles, CM1 et CM2 ensembles.

Pour aller à l'école, les enfants ont le strict minimum : souvent 1 cahier et un crayon, et les plus petis une ardoise et un bâton de craie. Beaucoup vont à l'école pieds nus ou avec les tongs appelés là-bas "sans confiance" parce que ça peut se couper à tout moment. En général avant d'aller à l'école, les enfants s'assurent que leurs parents ont assez d'eau pour vaquer à leurs travaux ménagers. Leur petit déjeuner est souvent composés des petits restes de nourriture de la veille. Les villageois ont leur grand repas le soir. A midi il n'y a pas souvent grand chose (les petits restes de la veille) car les mamans ne sont pas encore rentrées de leurs champs avec des hottes lourdes sur le dos, pleines de bois et de provisions.

Les enfants là-bas font attention à la nature. Ils savent par exemple qu'ils peuvent tomber sur un serpent vénimeux, et ne s'aventurent pas trop dans les herbes.

Les villageois sont pour la plupart de chrétiens pratiquants. Trois églises sont représentées dans le village : l'Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC) ( l'http://eglisepresbyteriennecamerounaise.org/), Eglise Catholique Romaine, l'Eglise Evangélique du Cameroun.

Les ravitaillements en tout genre se font à Sangmelima et il faut emprunter le taxi  pour y aller (véhicule payant transportant plusieurs personnes, souvent plus qu'il n'en faut).

Lorsqu'ils sont malades, les habitants de Nloup sont obligés de faire plusieurs kilomètres pour se faire soigner. Les hôpitaux sont en ville à Sangmelima. L'achat des médicaments et les traitements sont à la charge des malades à 100 %. Les traitements sont chers et c'est très dur pour les villageois de se soigner.

Si le réseau électrique passe à proximité du village permettant à certains habitants de se raccorder, il n'y a par contre pas d'eau courante. Les villageois se ravitaillent dans les puits souvent mal entretenus et sont souvent sujets aux maladies.

Comme dans d'autres villages, les jeunes de Nloup connaissent l'oisiveté, le désoeuvrement, et se réfugient dans le sexe,  la consommation de l'alcool etc...

Le village de Nloup sera à l'honneur dans les prochains mois avec le démarrage de l'opération "1 cartable garni pour tous" au sein de son école. Il servira aussi de village pilote pour les projets phares qui espéront-le, seront réalisés dans les années qui viennent.